Murray Brewster
La Presse Canadienne
Ottawa
Publié le 01 août 2010 à 22h30 | Mis à jour le 01 août 2010 à 22h30
Le départ des néerlandais pourrait ébranler la mission afghane
Le départ des 1950 soldats des Pays-Bas semble peut-être minime, en terme militaire, mais ses répercussions pourraient être importantes pour la mission en Afghanistan, la lutte contre les talibans et même l'avenir de l'OTAN.
Selon le major-général canadien à la retraite Lewis MacKenzie, qui a combattu aux côtés des troupes néerlandaises lors de la mission des Nations unies dans les Balkans, cet événement est significatif.
Le retrait des troupes, combiné à la hausse des mortalités sur le terrain, fera des vagues dans les autres pays adhérant à l'OTAN, d'après M. MacKenzie.
Il s'agit du premier retrait d'importance de la mission afghane, a-t-il expliqué. Et on peut se demander si l'OTAN survivra, en tant qu'alliance, quand la mission sera terminée, a-t-il fait valoir.
Le dossier sera sans doute suivi de près au Canada, qui doit commencer à retirer ses soldats à compter de juillet 2011, a ajouté l'ancien militaire.
En compagnie des troupes américaines, les militaires néerlandais auront patrouillé pendant quatre ans la province montagneuse de l'Uruzgan, au centre du pays.
La région est plutôt calme, mais les talibans l'utilisent souvent comme lieu de transit ou comme point de départ pour attaquer les provinces de Kandahar et d'Helmand, plus au sud.
L'armée américaine patrouillera désormais la région avec les militaires de l'Australie, de la Slovaquie et de Singapour.
Avec le Canada, la Grande-Bretagne et le Danemark, les Pays-Bas ont contribué, en combattant dans le sud du pays, à l'expansion controversée de la mission de l'OTAN.
Le passage des Néerlandais a été marqué par les railleries, notamment celles des soldats américains, qui leur avaient reproché d'avoir peur d'appuyer sur la gachette en 2007.
Les Afghans eux-mêmes se sont aussi montrés critiques face à l'approche prudente et méticuleuse des troupes. D'ailleurs, un peu plus tôt cette année, un mollah avait exhorté les soldats néerlandais à être plus agressifs face aux talibans.
Mais somme toute, certains éléments de leur stratégie, dont celui de ne pas s'aliéner la population locale, avaient été inclus dans la révision des plans de guerre chapeautée par l'ancien général américain Stanley McChrystal.
Le retrait total des troupes néerlandaises devrait être complété à la fin de l'année.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201008/01/01-4303036-le-depart-des-neerlandais-pourrait-ebranler-la-mission-afghane.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
La Presse Canadienne
Ottawa
Publié le 01 août 2010 à 22h30 | Mis à jour le 01 août 2010 à 22h30
Le départ des néerlandais pourrait ébranler la mission afghane
Le départ des 1950 soldats des Pays-Bas semble peut-être minime, en terme militaire, mais ses répercussions pourraient être importantes pour la mission en Afghanistan, la lutte contre les talibans et même l'avenir de l'OTAN.
Selon le major-général canadien à la retraite Lewis MacKenzie, qui a combattu aux côtés des troupes néerlandaises lors de la mission des Nations unies dans les Balkans, cet événement est significatif.
Le retrait des troupes, combiné à la hausse des mortalités sur le terrain, fera des vagues dans les autres pays adhérant à l'OTAN, d'après M. MacKenzie.
Il s'agit du premier retrait d'importance de la mission afghane, a-t-il expliqué. Et on peut se demander si l'OTAN survivra, en tant qu'alliance, quand la mission sera terminée, a-t-il fait valoir.
Le dossier sera sans doute suivi de près au Canada, qui doit commencer à retirer ses soldats à compter de juillet 2011, a ajouté l'ancien militaire.
En compagnie des troupes américaines, les militaires néerlandais auront patrouillé pendant quatre ans la province montagneuse de l'Uruzgan, au centre du pays.
La région est plutôt calme, mais les talibans l'utilisent souvent comme lieu de transit ou comme point de départ pour attaquer les provinces de Kandahar et d'Helmand, plus au sud.
L'armée américaine patrouillera désormais la région avec les militaires de l'Australie, de la Slovaquie et de Singapour.
Avec le Canada, la Grande-Bretagne et le Danemark, les Pays-Bas ont contribué, en combattant dans le sud du pays, à l'expansion controversée de la mission de l'OTAN.
Le passage des Néerlandais a été marqué par les railleries, notamment celles des soldats américains, qui leur avaient reproché d'avoir peur d'appuyer sur la gachette en 2007.
Les Afghans eux-mêmes se sont aussi montrés critiques face à l'approche prudente et méticuleuse des troupes. D'ailleurs, un peu plus tôt cette année, un mollah avait exhorté les soldats néerlandais à être plus agressifs face aux talibans.
Mais somme toute, certains éléments de leur stratégie, dont celui de ne pas s'aliéner la population locale, avaient été inclus dans la révision des plans de guerre chapeautée par l'ancien général américain Stanley McChrystal.
Le retrait total des troupes néerlandaises devrait être complété à la fin de l'année.
http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201008/01/01-4303036-le-depart-des-neerlandais-pourrait-ebranler-la-mission-afghane.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1